Haiti est un éternel recommencement
La propagande est, à coup sûr, un élément de « guerre psychologique » ; mais la terreur est davantage. C’est pourquoi, au-delà de la loi fondamentale et des élections qui sont des piliers fondamentaux de la démocratie, nous devons réviser profondément, notre culture actuelle du pouvoir, de son partage et de son exercice. Le pouvoir est un instrument d’exercice, un outil puissant d’actions et de travail et non une arme pour détruit les autres qui n’en possèdent pas.
Les multiples problèmes de gouvernance politique et économique auxquels nous sommes confrontés, depuis deux générations, sont liés à la perception du pouvoir et à la sacralisation de celui-ci. Les Haitiens n’ont ni la capacité de partage, ni la tolérance, quand ils exercent le pouvoir. Ils le conçoivent toujours, comme un rapport de force et l’utilise, comme un instrument de domination et d’oppression. La notion de partisans est devenue, un moyen de positionnement et d’enrichissement. Toutes oppositions de quelques sortes que ce soit sont perçues comme une déclaration de guerre et traiter dans une adversité féroce, cela peut conduire à la destruction et à l’élimination de l’autre. Quitter le pouvoir est devenu un vrai cauchemar pour les tenants du pouvoir. Le clientélisme politique et la sacralisation du leader exerçant le pouvoir, continu à nous maintenir perpétuellement dans le même mode de gouvernement et de la gestion de la cité. En Haiti, des clans se forment toujours autour du pouvoir, faisant la promotion de la médiocrité. La responsabilité et la complicité de l’élite Haitienne et de son administration, vouée au servir d’un homme, porte aux antipodes les intérêts du peuple.
Aujourd’hui, si nous voulons tourner les pages sombres de notre histoire chaotique, nous devons ensemble, nous asseoir et mettre en place les institutions et les hommes capables de conduire notre pays dans l’ère de prospérité, d’épanouissement et de développement socio-économique.
DAVID NELSON
12/02/2015
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