Une Jeunesse Sacrifiée, Frustrée ou Perdue?
L'autoportrait est sombre. Amenés à définir la jeunesse haitienne, ce sont les mots « sacrifiée » ou « perdue » qui leur viennent le plus souvent à l'esprit.
Pourquoi ? Génération "perdue", "sacrifiée", "frustrée", trois adjectifs qualificatifs extrêmes anxiogènes qui en ressortent. Mince, c’est peine perdue, que chacun sauve sa peau alors
Mais sommes-nous si foutus que ça ?
Notre destin est entre nos mains ,Certes, ce n’est pas "la vie en rose". L’étude nous montre que notre futur sera, pour la plupart d’entre nous, plus dur que nos parents, que le chômage nous guète et qu’il semble indispensable de partir à l’étranger pour "réussir"… Rien que ça.
Et puis quoi encore … Sommes nous tous voués à l’échec ? Le ciel noir s’abat sur notre génération 7.0 comme cette trenblement de terre qui nous a frapper et forme cette angoisse généralisée stérilisant les aspirations de chacun. A qui la faute alors ? A la politique ? Les jeunes n’y croient même plus d’après l’enquête. Pis encore, l’homme politique apparaît comme le bouc émissaire responsable de tous les maux. C’est bien triste… Un appel à l’aide ? Sûrement.
A nos yeux, les politiques sont incapables de construire la société haitienne, celle qui doit nous donner les moyens nécessaires pour réussir. Vers qui donc se tourner ? Vers les extrêmes ? Pour écouter de douces paroles réconfortantes avec des solutions simplistes ? Certainement pas !
Non seulement, l’Etat reste une nécessité pour protéger les plus faibles, c’est même son principal devoir, mais il n’est en aucun cas la solution à nos problèmes. Bien au contraire, l’Etat doit être vu comme un arbitre, où les buts doivent être uniquement marqués par nous et pour nous. Participer activement à notre destin est tellement plus humanisant, croyez moi ; il est entre nos mains, nous le savons…
@DAVID NELSON
01/30/2016